Toujours perçu par un grand nombre de Français comme le placement idéal pour conserver son épargne de précaution, le livret A voit une nouvelle fois sa performance chuter depuis le 1er février dernier. Avec un taux de rémunération qui passe de 0,75 % à 0,5 %, ce type de placement suscite une grande polémique quant à son intérêt. Au vu d’un taux d’inflation estimé à plus de 1,4 % en 2019 et d’une politique de diversification des placements toujours plus incitative, le livret A a-t-il toujours sa place auprès des épargnants ?
Le mercredi 15 janvier dernier fut marqué par l’annonce officielle de Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances, concernant la baisse de performance du livret A. Une nouvelle qui a dû choquer certains, mais pourtant très prévisible pour les plus avertis. Cette mesure a été adoptée en raison du niveau de l’inflation et des taux d’intérêt actuels. Selon Bruno Le Maire, « la nouvelle formule du taux du livret A fournira des ressources plus compétitives pour le logement social et plus en phase avec les ressources bancaires ».
Le livret A, un placement toujours aussi populaire auprès des Français
Avec une collecte qui avoisine les 12,64 milliards d’euro en 2019, le livret A reste vraisemblablement le placement préféré des Français. Malgré un taux qui stagne à 0,75 % depuis l’année 2015, ce type de placement ne cesse d’attirer de nouveaux contribuables souhaitant conserver leur épargne. A en croire les statistiques, force est de constater que le livret A séduit un grand nombre d’épargnants peu avisés ou d’un âge plutôt avancé. Ses adhérents sont généralement obnubilés par sa formule de placement « sans risque » et « non-imposable ».
Toutefois, avec un minimum de discernement, on peut facilement se rendre compte que ce type de placement se révèle contraignant plutôt qu’avantageux. En effet, son rendement réel, c’est-à-dire net d’inflation, s’avère négatif. Il faudra ainsi savoir faire la différence entre le taux d’intérêt nominal, celui proposé par l’institution financière, et le taux d’intérêt réel qui prend en compte les différents facteurs externes tels que l’inflation.
Une réalité bien différente de la théorie…
Prenons l’exemple de Monsieur X qui décide d’épargner 5 000 euros dans un livret A en 2019. Durant cette année, le taux de rémunération de son placement s’élevait à 0,75 %. En théorie, Monsieur X devrait donc gagner 37,5 euros en l’espace d’un an.
Mieux encore, s’il avait décidé de placer son capital dans un Plan d’Epargne Logement à un taux rémunérateur de 1 % par an, il aurait obtenu un gain de 50 euros durant la même année.
Cependant, avec une inflation « au taux officiel » qui s’élevait à 1,4 %, le résultat est tout autre. Son rendement réel net d’inflation s’élevait à – 0,65 % (0,75 % – 1,4 %) avec le livret A et à – 0,4 % (1 % – 1,4 %) avec le PEL.
En réalité, avec une performance en baisse accompagnée d’un taux d’inflation en hausse pour cette année 2020, l’opération de Monsieur X fera nettement baisser son pouvoir d’achat au lieu de l’optimiser. Et plus le temps passera, plus son capital diminuera, avec des intérêts composés négatifs.
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Une grande perte pour les épargnants, mais aussi pour l’Etat…
D’après les statistiques, près de 80 % de Français disposeraient d’une épargne dans un livret A. Ce taux équivaut à environ 55 millions de personnes en mesure de déposer et retirer leur agent à tout moment et sans imposition. Avec une valeur moyenne de 4 800 euros déposés sur chaque compte et une performance en baisse de – 0,25 % en 2020, la perte s’élèverait à une douzaine d’euros environ chaque année, sans prendre en compte l’inflation réelle.
De son côté, l’Etat n’a aucun intérêt à se retrouver avec des milliards d’euros stockés dans des comptes tels que le livret A ou le LDDS. Pourtant, le livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire ont enregistré un encours cumulé de l’ordre de 410,9 milliards d’euros à la fin de l’année 2019. En l’espace d’une dizaine d’années seulement, une hausse de 40 % a été relevée sur ces deux livrets, pour un total de 156,3 milliards d’euros, intérêts capitalisés compris.
Bien que l’ouverture de ces comptes ne requiert aucun frais, les intérêts perçus font également l’objet d’une exonération sur l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Par conséquent, ce type de placement ne contribue nullement à la croissance et au développement du pays. De plus, l’Etat s’engage à garantir le remboursement des capitaux avec leurs intérêts, alors qu’il a la possibilité de s’endetter à un taux inférieur à 0 % auprès de la Banque Centrale Européenne. Au vu de cette situation, il est tout à fait logique de voir le livret A s’effacer au bénéfice de placements plus avantageux comme l’investissement immobilier sous toutes ses variantes.
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Une épargne de sécurité plutôt qu’un placement à long terme
Concrètement, le livret A accorde la possibilité de conserver des fonds en cas de besoin, sans pour autant permettre de se protéger de l’érosion monétaire. Son intérêt reste donc, avec la crise actuelle, purement « sécuritaire » et doit donc être limité à la quote-part de l’épargne que vous souhaitez conserver sous forme de liquidité à court terme pour vos éventuels besoins de trésorerie.
Concernant la majeure partie de votre épargne financière, destinée par exemple à assurer votre future retraite,
d’autres alternatives bien plus intéressantes et sécurisantes s’offrent à vous. Vous pouvez bien sûr continuer d’envisager l’option des produits d’épargne financière (banque / assurance / bourse avec intérêts générés) ou opérer une transition sur des produits d’investissement (économie réelle avec revenus générés).
Il est cependant bien clair que la situation actuelle de crise majeure liée au Covid-19 et à l’instabilité financière qui s’en trouve dramatiquement et brutalement accentuée nous pousse à réfléchir à la pertinence de rester sur les produits financiers !
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