D’après plusieurs spécialistes de l’immobilier européen, la crise que nous traversons va potentiellement modifier le panorama de l’immobilier actuel. Elle pourrait notamment avoir pour effet une moindre demande de nouvelles surfaces de bureaux et une remise en question du modèle du commerce physique existant .
Quelles conséquences sur le plan économique ?
Sur le plan économique, c’est une tendance à la concentration de l’économie sur les acteurs les plus forts avant la crise, selon une « logique malthusienne ». C’est également un recentrage de la production au niveau local, ou régional, et une possible réduction du commerce international.
Mais c’est surtout l’accélération de la mise en œuvre massive d’une économie du « sans-contact « . Nous parlons ici du télétravail, du commerce électronique et de la robotisation, qui auront un impact puissant sur notre économie et nos habitudes.
Quelle traduction immobilière de ces tendances ?
Tout d’abord, l’extension du travail nomade pourrait affecter les zones urbaines avec un besoin moins important de surfaces de bureaux dans les plus grandes villes, et le déménagement de nombreux urbains vers des villes de taille plus réduite où le coût du logement est moins élevé et le confort de vie bien meilleur.
La hausse des échanges numériques induite aurait alors pour conséquences une hausse de la demande de data centers et infrastructures dédiées. La forte croissance du e-commerce pose aussi la remise en question d’une partie du modèle du commerce physique existant, ce qui se traduirait de nouveau par une forte hausse de la demande d’entrepôts et de centres de logistique.
Cette crise aura aussi rendu la conscience de la nécessité absolue de réinvestir massivement dans les secteurs de la santé et de la dépendance.
Quelles conséquences en termes d’allocation de portefeuille ?
En termes de choix d’allocations et dans l’attente d’y voir plus clair, il pourrait être opportun de surpondérer les actifs immobiliers les plus en phase avec le monde de demain. Lesquels ?
Il s’agit notamment des logements dans certaines villes de provinces attractives, des résidences étudiantes, mais aussi des structures d’accueil de personnes âgées, de stockage et de logistique, ainsi que certains immeubles conçus pour les services publics (écoles, universités, etc.).
Ne pas oublier également l’opportunité de privilégier une diversification géographique internationale.