Ce n’est plus un secret pour personne, car la pandémie de Coronavirus fait des ravages colossaux sur son passage. Les conséquences ne se limitent pas seulement au niveau sanitaire, mais se ressentent fortement dans les domaines économique et financier…
Nos dirigeants actuels souhaitent plus que jamais rassurer la population avec de belles promesses qui visent notamment à soutenir l’économie « quoi qu’il en coûte ». D’un œil peu avisé, cette mesure semble profiter à une multitude de victimes du Covid-19. Cependant, à bien y réfléchir, cet engagement ne signerait-il pas le début d’une nouvelle inflation encore plus importante qui risque de devenir incontrôlable ?
Qui aurait pu prévoir que cette expression qui disait « quoi qu’il en coûte » pourrait avoir autant de poids 8 ans après le discours du président de la banque centrale européenne. A titre de rappel, les propos de Mario Draghi marquaient la résolution de la BCE à user de tous les moyens possibles pour redresser l’euro face à la crise monétaire de 2012. Cette formule culte revient actuellement en boucle dans les déclarations de nombreux dirigeants au sein de la zone euro et à travers le monde afin de faire face à cette crise économique d’envergure internationale.
Si ces termes se veulent rassurants dans l’immédiat, force est de constater qu’ils seront lourds de conséquences pour les mois, voire les années à venir. En effet, l’on pourrait se demander si cet intérêt soudain des institutions monétaires et de l’Etat pour le bien-être de tout un chacun n’aura-t-il pas de graves répercussions auprès des contribuables au terme de cette pandémie ?
A l’heure actuelle, la situation pourrait presque sembler réconfortante au vu des milliers de milliards d’euros utilisés pour essayer de stabiliser une économie en chute libre. D’un côté, l’Etat met en place de nombreuses mesures d’une ampleur incommensurable telles qu’une indemnisation des foyers en raison du confinement, des prêts et des exonérations d’impôt considérables pour maintenir un niveau de vie confortable, etc. D’un autre côté, les banques centrales se démènent afin de racheter les dettes publiques et privées dans le but de conserver les taux d’intérêt à leur plus bas niveau. La question qui se pose reste de savoir qui va payer la note d’une telle politique au final ?
Cette conjoncture pourrait être assimilée au cas d’un patient atteint du Covid-19. L’économie actuelle est à vrai dire mise sous respiration artificielle en attendant que cette crise sanitaire soit résolue. Si vous étiez la victime d’un incendie, quel serait votre premier réflexe ? Vous auriez certainement appelé les pompiers pour limiter les dégâts et résoudre le problème, au lieu de déverser des litres et des litres d’eau sur vos biens personnels dans le but de sauver quelques miettes.
Dans notre situation actuelle, nul ne sait jusqu’à quand encore va durer cette crise sanitaire. De plus, l’on pourrait également se demander si des stratégies ont été élaborées au préalable afin de régler ces milliards d’euros de dettes contractées dans cette lutte contre le Coronavirus. Rester optimiste face à des questions aussi importantes qui restent sans réponse pourrait paraitre insensé.
Il n’y a pas si longtemps encore, nos dirigeants insistaient sur deux points essentiels, à savoir la diminution des déficits et l’économie au niveau des dépenses publiques. Les plus simples d’esprit d’entre nous pensent alors à tort que cette crise sanitaire a enfin fait ressortir le côté « humain » des institutions financières et étatiques. Compte tenu des nombreuses exonérations d’impôts, des mesures sanitaires de grande envergure, des aides sociales exubérantes et des autres actions mises en place par l’Etat, il serait naïf de penser que tout cela est alloué à titre gratuit, sans générer une dette colossale qu’il faudra rembourser tôt ou tard.